mercredi 11 juin 2008

Audrey et les Contes de Perrault (1)

La nourriture n’est pas un motif quantitatif capital : faites le compte, ça ne va pas chercher si loin.

Du point de vue ornemental, la nourriture, comme d’autres motifs des Contes, contribue parfois à l’expression du registre merveilleux : tous ces mets « extraordinaires et meilleurs que meilleurs », vous voyez ce que je veux dire ?

Du point de vue social, la nourriture, comme d’autres motifs, permet d’identifier ou de confirmer l’appartenance à un milieu social :
• Frugale voire manquante : les pauvres paysans et bûcherons
• Abondante et sanguine : les parvenus représentés par les ogres et Barbe bleue
• Fine, délicate et présentée avec faste selon l’étiquette : la noblesse

La nourriture des ogres mérite un détour : voyez la bestialité du repas de l’ogre rentrant chez lui ds Le Petit Poucet comparez à l’ogresse de BBA : version parodique de la même « soif » de chair fraîche.

N'oubliez pas les gravures de Doré : la représentation de la nourriture y est très présente, l'ornement devient fantastique ou caricatural parfois.

Ce n’est pas si mal pour un motif somme toute important… et je n’ai rien dit du petit pot de beurre et de la galette comme signe du lien familial… – + : elle tient le prince par le ventre, en quelque sorte, avec sa galette toute simple.

Un peu ds le désordre, mais l'essentiel y est.

C. Lhomeau

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