mercredi 15 juillet 2009

Merci

Chers élèves,

Je remercie tous ceux (toutes celles…) qui m'ont transmis, soit par un commentaire sur le blog, soit par mail, leurs résultats et qui m'ont fort gentiment témoigné leur reconnaissance, j'y suis vraiment sensible.

Bonnes vacances à tous.


C. Lhomeau

jeudi 9 juillet 2009

Alors ?

Dites donc, vous seriez bien aimables,
jeunes filles et jeunes gens,
de me faire part de vos résultats !

mardi 23 juin 2009

Pour Amina

Petit rappel préalable :

Invention
Dans Cyrano de Bergerac, avant le lever du rideau, " Tout le monde s'immobilise. Attente. "
Vous allez assister à la représentation d'une pièce que vous connaissez. Les lumières s'éteignent progressivement. Vous découvrez alors l'espace scénique. Faites part de vos réactions, de cette expérience des premiers instants du spectacle.
Attention, il ne s'agit ni de raconter la pièce, ni de la résumer.

Pourriez-vous me dire quels sont les critères / le barème pour l'invention ? Il n'y avait pas vraiment de consignes sur le sujet… Pas d'imitation ou autre à faire…

Pas de consignes !? Et ÇA :
– « Une pièce que vous connaissez » : laquelle avez-vous choisie, pourquoi ?
– « Vous découvrez alors l'espace scénique » : il faut donc proposer une description en focalisation interne.
– « Vos réactions, cette expérience » : toujours point de vue interne, récit de sensations, sentiments et, peut-être, actions.
– « Des premiers instants du spectacle » : description et récit sont limités à un moment assez court, pas facile du tout ça : raconter quelques minutes seulement en au moins 60 lignes (c’est à peu près le minimum attendu, je pense)
– « Attention, il ne s'agit ni de raconter la pièce, ni de la résumer » : avez-vous bien tenu compte de cette mise en garde ?

Pas d’imitation, vous avez raison. Mais la bonne idée était peut-être, pour décrire et raconter votre expérience de spectateur (le « je » de votre texte n’étant pas forcément Amina…) de vous inspirer de l’une des situations de spectateur induites par les textes et sur lesquelles vous aviez d’ores et déjà réfléchi en répondant à la question préalable.

Je déteste répondre à ce genre de questions : mes propos risquent de vous donner l’impression que vous n’avez pas fait tout ce qu’il fallait or, même si vous ne reconnaissez pas vraiment votre travail dans les indications que je vous donne ici, cela ne signifie pas qu’il est raté… loin de là ! Alors, pensez à votre oral et oubliez un peu cet écrit : ça, c’est fait !

lundi 22 juin 2009

La question de prof…

Alors, cet écrit ?

Qui s'est lancé dans la dissertation ?

vendredi 19 juin 2009

Une alerte d'Amina

Achtung ! Achtung !

Je tenais à préciser que dans les textes que vous nous avez distribués pour l'épreuve de l'oral, il manque les 4 lectures analytiques de Dom Juan.
(Il me semble que nous avons seulement un "morceau" de la scène du pauvre)…

Bon, cela m'étonne bcp, et la version des documents dont il me reste quelques exemplaires contient bien l'ensemble des lectures de Dom Juan.
Cela dit, on n'est jamais trop prudent et vous trouverez ci-après les extraits de la pièce de Molière qui ont donné lieu à une analyse :

DOM JUAN
OU
LE FESTIN DE PIERRE

Comédie

PERSONNAGES
DOM JUAN, fils de Dom Louis.
SGANARELLE, valet de Dom Juan.
ELVIRE, femme de Dom Juan.
GUSMAN, écuyer d’Elvire.
DOM CARLOS, DOM ALONSE, frères d’Elvire.
DOM LOUIS, père de Dom Juan.
FRANCISQUE.
CHARLOTTE, MATHURINE, paysannes.
PIERROT, paysan.
LA STATUE du Commandeur.
LA VIOLETTE, RAGOTIN, laquais de Dom Juan.
M. DIMANCHE, marchand.
LA RAMÉE, spadassin.
SUITE de Dom Juan.
SUITE de Dom Carlos et de Dom Alonse, frères.
UN SPECTRE.
La scène est en Sicile.


LECTURES ANALYTIQUES

1.
ACTE I, SCÈNE PREMIÈRE

SGANARELLE, GUSMAN.

SGANARELLE, tenant une tabatière. – Quoi que puisse dire Aristote, et toute la philosophie, il n’est rien d’égal au tabac, c’est la passion des honnêtes gens ; et qui vit sans tabac, n’est pas digne de vivre ; non seulement il réjouit, et purge les cerveaux humains, mais encore il instruit les âmes à la vertu, et l’on apprend avec lui à devenir honnête homme. Ne voyez-vous pas bien dès qu’on en prend, de quelle manière obligeante on en use avec tout le monde, et comme on est ravi d’en donner, à droit, et à gauche, partout où l’on se trouve ? On n’attend pas même qu’on en demande, et l’on court au-devant du souhait des gens : tant il est vrai, que le tabac inspire des sentiments d’honneur, et de vertu, à tous ceux qui en prennent. Mais c’est assez de cette matière, reprenons un peu notre discours. Si bien donc, cher Gusman, que Done Elvire ta maîtresse, surprise de notre départ, s’est mise en campagne après nous ; et son cœur, que mon maître a su toucher trop fortement, n’a pu vivre, dis-tu, sans le venir chercher ici ? Veux-tu qu’entre nous je te dise ma pensée ; J’ai peur qu’elle ne soit mal payée de son amour, que son voyage en cette ville produise peu de fruit, et que vous eussiez autant gagné à ne bouger de là.

2.
DOM JUAN. – Quoi ? tu veux qu’on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu’on renonce au monde pour lui, et qu’on n’ait plus d’yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d’un faux honneur d’être fidèle, de s’ensevelir pour toujours dans une passion, et d’être mort dès sa jeunesse, à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper les yeux : non, non, la constance n’est bonne que pour des ridicules, toutes les belles ont droit de nous charmer, et l’avantage d’être rencontrée la première, ne doit point dérober aux autres les justes prétentions qu’elles ont toutes sur nos cœurs. Pour moi, la beauté me ravit partout, où je la trouve ; et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j’ai beau être engagé, l’amour que j’ai pour une belle, n’engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages, et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu’il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d’aimable, et dès qu’un beau visage me le demande, si j’en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l’amour est dans le changement. On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le cœur d’une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu’on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l’innocente pudeur d’une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu’elle nous oppose, à vaincre les scrupules, dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. Mais lorsqu’on en est maître une fois, il n’y a plus rien à dire, ni rien à souhaiter, tout le beau de la passion est fini, et nous nous endormons dans la tranquillité d’un tel amour ; si quelque objet nouveau ne vient réveiller nos désirs, et présenter à notre cœur les charmes attrayants d’une conquête à faire. Enfin, il n’est rien de si doux, que de triompher de la résistance d’une belle personne ; et j’ai sur ce sujet l’ambition des conquérants, qui volent perpétuellement de victoire en victoire, et ne peuvent se résoudre à borner leurs souhaits. Il n’est rien qui puisse arrêter l’impétuosité de mes désirs, je me sens un cœur à aimer toute la terre ; et comme Alexandre, je souhaiterais qu’il y eût d’autres mondes, pour y pouvoir étendre mes conquêtes amoureuses.

SGANARELLE. – Vertu de ma vie, comme vous débitez ; il semble que vous ayez appris cela par cœur, et vous parlez tout comme un livre.
Acte I, scène 2

3.
SCÈNE II

DOM JUAN, SGANARELLE, UN PAUVRE.

SGANARELLE. – Enseignez-nous un peu le chemin qui mène à la ville.

LE PAUVRE. – Vous n’avez qu’à suivre cette route, Messieurs, et détourner à main droite quand vous serez au bout de la forêt. Mais je vous donne avis que vous devez vous tenir sur vos gardes, et que depuis quelque temps il y a des voleurs ici autour.

DOM JUAN. – Je te suis bien obligé, mon ami, et je te rends grâce de tout mon cœur.

LE PAUVRE. – Si vous vouliez, Monsieur, me secourir de quelque aumône.

DOM JUAN. – Ah, ah, ton avis est intéressé, à ce que je vois.

LE PAUVRE. – Je suis un pauvre homme, Monsieur, retiré tout seul dans ce bois depuis dix ans, et je ne manquerai pas de prier le Ciel qu’il vous donne toute sorte de biens.

DOM JUAN. – Eh, prie-le qu’il te donne un habit, sans te mettre en peine des affaires des autres.

SGANARELLE. – Vous ne connaissez pas Monsieur, bon homme, il ne croit qu’en deux et deux sont quatre, et en quatre et quatre sont huit.

DOM JUAN. – Quelle est ton occupation parmi ces arbres ?

LE PAUVRE. – De prier le Ciel tout le jour pour la prospérité des gens de bien qui me donnent quelque chose.

DOM JUAN. – Il ne se peut donc pas que tu ne sois bien à ton aise.

LE PAUVRE. – Hélas, Monsieur, je suis dans la plus grande nécessité du monde.

DOM JUAN. – Tu te moques ; un homme qui prie le Ciel tout le jour, ne peut pas manquer d’être bien dans ses affaires.

LE PAUVRE. – Je vous assure, Monsieur, que le plus souvent je n’ai pas un morceau de pain à mettre sous les dents.

DOM JUAN. – Voilà qui est étrange, et tu es bien mal reconnu de tes soins ; ah, ah, je m’en vais te donner un Louis d’or tout à l’heure, pourvu que tu veuilles jurer.

LE PAUVRE. – Ah, Monsieur, voudriez-vous que je commisse un tel péché ?

DOM JUAN. – Tu n’as qu’à voir si tu veux gagner un Louis d’or ou non, en voici un que je te donne si tu jures, tiens il faut jurer.

LE PAUVRE. – Monsieur.

SGANARELLE. – Va, va, jure un peu, il n’y a pas de mal.

DOM JUAN. – Prends, le voilà, prends te dis-je, mais jure donc.

LE PAUVRE. – Non Monsieur, j’aime mieux mourir de faim.

DOM JUAN. – Va, va, je te le donne pour l’amour de l’humanité, mais que vois-je là ? Un homme attaqué par trois autres ? La partie est trop inégale, et je ne dois pas souffrir cette lâcheté.
Acte III

4.
SCÈNE V

DOM JUAN, UN SPECTRE en femme voilée, SGANARELLE.

LE SPECTRE, en femme voilée. – Dom Juan n’a plus qu’un moment à pouvoir profiter de la miséricorde du Ciel, et s’il ne se repent ici, sa perte est résolue.

SGANARELLE. – Entendez-vous, Monsieur ?

DOM JUAN. – Qui ose tenir ces paroles ? Je crois connaître cette voix.

SGANARELLE. – Ah, Monsieur, c’est un spectre, je le reconnais au marcher.

DOM JUAN. – Spectre, fantôme, ou diable, je veux voir ce que c’est.

Le Spectre change de figure, et représente le temps avec sa faux à la main.

SGANARELLE. – Ô Ciel ! voyez-vous, Monsieur, ce changement de figure ?

DOM JUAN. – Non, non, rien n’est capable de m’imprimer de la terreur, et je veux éprouver avec mon épée si c’est un corps ou un esprit.

Le Spectre s’envole dans le temps que Dom Juan le veut frapper.

SGANARELLE. – Ah, Monsieur, rendez-vous à tant de preuves, et jetez-vous vite dans le repentir.

DOM JUAN. – Non, non, il ne sera pas dit, quoi qu’il arrive, que je sois capable de me repentir, allons, suis-moi.

SCÈNE VI

LA STATUE, DOM JUAN, SGANARELLE.

LA STATUE. – Arrêtez, Dom Juan, vous m’avez hier donné parole de venir manger avec moi.

DOM JUAN. – Oui, où faut-il aller ?

LA STATUE. – Donnez-moi la main.

DOM JUAN. – La voilà.

LA STATUE. Dom Juan, l’endurcissement au péché traîne une mort funeste, et les grâces du Ciel que l’on renvoie, ouvrent un chemin à sa foudre.

DOM JUAN. – Ô Ciel, que sens-je ? Un feu invisible me brûle, je n’en puis plus, et tout mon corps devient un brasier ardent, ah!

Le tonnerre tombe avec un grand bruit et de grands éclairs sur Dom Juan, la terre s’ouvre et l’abîme, et il sort de grands feux de l’endroit où il est tombé.

SGANARELLE. – Voilà par sa mort un chacun satisfait, Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content ; il n’y a que moi seul de malheureux, qui après tant d’années de service, n’ai point d’autre récompense que de voir à mes yeux l’impiété de mon maître, punie par le plus épouvantable châtiment du monde.
Acte V






jeudi 18 juin 2009

Au fait ?

À ceux (celles en fait…) qui savent :

Avez-vous informé toute la classe de l'activation de ce blog ?

Sinon, il serait tout de même juste de le faire…

Merci…

Pour Anaïs ter

À propos de la lecture analytique de Manon Lescaut qu'on a dû faire en DS, la 3e je crois :
Elle est bcp plus longue dans les textes que vous nous avez donnés qu'elle ne l'était en cours / devoir ? !
C'est normal ?

Oui, c'est normal (en fait, vous n'écoutez pas toujours ce que l'on vous dit en cours alors ?) Vous avez en quelque sorte un 2 en 1 avec cette lecture analytique : les deux étapes de ces énièmes retrouvailles des protagonistes peuvent être anlysées selon la même problématique. Ce qui compte dans ces deux textes, c'est l'évolution du comportement de des Grieux.

Si vous voulez davantage de détails (un plan , par exemple) dites-le moi, je m'en occuperais d'ici lundi…

mercredi 17 juin 2009

Pour Sarah bis

Je viens de retrouver la problématique que vous nous aviez donnée et ce n'est pas la même ?!

1. Oups ! Mme L. est professeur, pas robot…
2. Au passage : vous voyez, en cherchant bien… vous avez quelque chose sur ce texte finalement.
3. À part ça, bonne nouvelle finalement : cela vous fait une question type bac de plus, non ?

J'ai " comment Voltaire dénonce-t-il les préjugés ?"

Bcp plus fac' cette pbm !

I- L'ironie.
II- L'insouciance [ça, je ne vois pas très bien…], la naïveté.
Ce plan est-il possible?

Oui, bien. Sauf que j'inverserais les deux axes : allez toujours de l'explicite vers l'implicite, cela paraît plus logique et vous permet de montrer que vous creuser toujours plus profond en ce qui concerne les enjeux des textes. Et puis soyez bien claire :
– Naïveté, candeur (le terme s'impose avec Voltaire) du PERSONNAGE.
– Ironie de l'AUTEUR.

Plutôt que de passer par le mail essayez le commentaire sur ce blog, ce sera plus rapide. Bonnes révisions.

Pour Sarah

Pour Gobseck, dans la dernière lecture analytique pour montrer que le personnage est singulier on a écrit mort = vie, je ne vois plus à quoi ça correspond.

Cela correspond au fait que puisqu'il meurt, c'est donc qu'il fut vivant, premièrement. Deuxièmement et surtout, sa mort et les circonstances de sa mort sont étonnantes donc singulières, comme sa vie le fut bien qu'il correspondît aussi au stéréotype de l'usurier…

C'est bon ?

Pour Dom Juan, on a écrit qu'il y avait 3 degrés d'ironie, 1: la personnalité du personnage, 2:???? et 3: l'auteur.

2. La situation, je suppose…

Pour les contes, dans le descriptif il est écrit que l'on a étudié le chapitre X du Monde comme il va mais nous sommes plusieurs à ne rien avoir sur ce texte ?

Alors vous êtes plusieurs à ne pas avoir effectué le travail pour un cours du mercredi matin qui commença par ces mots historiques : "vous n'avez pas fait le travail ? je ne le ferai pas à votre place, tant pis pour ceux qui n'ont vraiment rien fait, je ne vérifie pas, mais ce texte apparaîtra sur le descriptif et vous vous débrouillerez !"

Voilà…

Bon, le travail à faire était le suivant : réfléchissez à la pbm : "comment s'exprime la leçon paradoxale contenue dans ce chapitre ?"

Je ne vous en dis pas plus, mais si vraiment vous êtes coincée, peut-être…




mardi 16 juin 2009

Pour Anaïs bis

Qu'est-ce concrètement qu' une "scène de genre" ?

L'expression s'applique à la peinture, elle désigne les tableaux dont la vogue se répand au 18ème siècle (davantage préoccupé, comme vous le savez, de l'individu que les précédents) représentant des scènes de la vie quotidienne par opposition aux grands sujets héroïques ou religieux qui avaient cours auparavant.
Appliqué au texte littéraire, il s'agit de la même chose : la représentation ou le récit de la vie ordinaire, conformément au mouvement réaliste.

Le bénédicité, Chardin (vers 1740, musée du Louvre, Paris)

Pour Anaïs

Dans la 2e lecture analytique, la problématique est : "G., acteur, narrateur ou spectateur ?"
Et l'axe A. : Narrateur très présent.
Et c'est juste un détail que je n'ai pas saisi concernant la "modalisation" : "il se montre bcp plus implicite mais le jugement négatif sur le comportement de la comtesse n'en éclate que plus violemment : la comtesse me regarda, je la compris, elle devint mon esclave" . Je n'ai pas compris en quoi il y a un jugement négatif, peut être parce qu'il est implicite.. Et en quoi il éclate plus violemment.

Bon alors voilà : G. est le narrateur de cette scène qui adopte donc un pt de vue interne. Il ne se contente pas de raconter, il émet des jugements (= modalisation). Certains sont explicites. Celui qui correspond à la citation que vous rappelez est implicite : il ne dit rien, on comprend tout = que comprend-il en un regard ? Qu'elle est fausse, adultère, enchaînée à sa passion, malhonnête avec son mari… bref, rien de très positif, n'est-ce pas ? La chute de cette phrase est implacable : elle est prête à tout, se soumettre totalement à un homme comme G. ici, pour continuer d'être tout ce qui vient d'être dit…
Moi, je trouve que la suggestion contenue dans l'enchaînement de ces trois propositions percutantes est bcp plus violente qu'un propos explicite qui dirait : "je compris à son regard qu'elle me demandait de garder son secret et de de venir son complice contre son mari pour protéger sa relation adultère, bla-bla-bla", pas vous ?

Si ce n'est pas assez clair, n'hésitez pas à vous manifester…

Pour Manon

Dans la séquence I , à quoi correspond l'histoire littéraire et culturelle ? (Comédie humaine ?)

Oui, la partie histoire littéraire et culturelle de la première séquence correspond essentiellement au projet de Balzac, la Comédie humaine, dont Gobseck constitue un épisode clef (relisez "Un texte source" dans votre édition du roman).
Il s'agit également de l'émergence et du développement du mouvement réaliste dont Balzac est l'un des représentant les plus remarquables.
N'oubliez pas non plus (cela va avec ce qui précède) l'histoire du genre romanesque qui devient LE genre majeur en littérature au cours du 19ème siècle et l'est resté depuis.

Dans la séquence II, quelle est la signification de "dominus" en latin car dans le dictionnaire il y en a plusieurs ?

Je n'ai pas souvenir d'un emploi indispensable de ce terme latin dans la séquence 2… Mais s'il désigne Dom Juan, il signifie simplement "maître" par opposition au valet qu'est Sganarelle.

Le supplice de Tantale

Je vous suggère : http://mythologica.fr/grec/tantale.htm

J'espère que ces réponses vous satisfont, sinon, n'hésitez pas à vous manifester à nouveau.

Bon courage.

Pour Yolaine

1. La lecture comparée

Oui, elle présente des point communs avec la question préalable puisqu'il s'agit de confronter deux textes en fonction d'une problématique valable pour les deux.
Méthode : la même que celle de la lecture analytique + une double réponse à la problématique.

Exemple : Incipit et explicit de Jeannot et Colin de Voltaire
Pbm : montrez que le conte contient un parcours initiatique.
Vous faites la démonstration demandée en vous appuyant sur une comparaison constante des personnages et des situations entre le début et la fin du récit.

Bref, la lecture comparée est équivalente à la lecture analytique simple à ceci près qu'elle est plus… simple car vous avez un point d'appui supplémentaire dans la comparaison des textes.

J'espère que c'est clair et suffisant, sinon, n'hésitez pas à râler.

2. Pbm "quelle est la leçon de cet apologue ?

Une telle pbm paraît en effet très étroite, à vous de l'élargir en partant de la morale explicite quand elle existe – en énonçant la morale implicite sinon – et en analysant la manière dont l'apologue y a conduit (registres, situations, personnages, etc) vous pourrez alors montrer s'il s'agit d'une morale sérieuse ou paradoxale, d'une leçon philosophique, d'une affirmation polémique, etc.

Exemple : Les comédiens dans Le monde comme il va de Voltaire

A - Dénoncer ironiquement le discours religieux
B - Faire l'éloge du théâtre
C - Dénoncer pathétiquement la condition des comédiens

C'est bon ?

3. Des questions pour l'oral.

En voici quelques-unes, j'essaierai de vous en donner quelques autres rapidement.

LABÉ, « Tant que mes yeux pourront larmes épandre »
- Comment s’exprime dans ce sonnet la passion amoureuse ?
- Montrez que ce sonnet repose sur un paradoxe

RIMBAUD, Poésies ; « Le Dormeur du val »
- En quoi l’argumentation dans ce poème est-elle efficace et originale ?
- En quoi peut-on dire que ce sonnet permet de dénoncer la guerre ?
- Comment ce poème progresse-t-il vers sa chute ?

RONSARD, Second livre des Amours, « Comme on voit sur la branche... »
- De quelle façon Ronsard a-t-il célébré la femme qu’il aimait dans ce poème ?
- Dans quels buts Ronsard associe-t-il la femme aimée et la rose dans ce poème ?

TRISTAN L’HERMITE, « Les plaintes d’Acanthe »
- Par quels aspects ce poème se rattache-t-il à l’esthétique baroque ?

PREVOST, Manon Lescaut, « J’avais marqué le temps de mon départ [...] nul moyen de l’éviter » (rencontre entre le chevalier des Grieux et Manon)
- Ce texte marque un commencement. Lequel ?
- Dans quelle mesure peut-on parler ici d’une scène de rencontre amoureuse ?
- En quoi cette rencontre amoureuse est-elle faussée ?
- En quoi peut-on dire que cette rencontre semble vouée au malheur ?
- En quoi la découverte de l’amour par Des Grieux déclenche l’histoire ?
- Peut-on parler ici de la naissance d’une passion ? Pourquoi ? Quelle est la nature de cette rencontre ?
- Quelle vision de l’existence nous est donnée à travers la rencontre des deux personnages principaux ?

PREVOST, Manon Lescaut, « Manon était occupée à lire [...] de parler et de me soutenir » (jalousie du chevalier).
- Comment s’exprime la jalousie du chevalier ?
- Montrer l’habileté du chevalier Des Grieux à reconquérir les faveurs de Manon ?
- Montrer que l’on a affaire ici à deux rusés ? Quelle est la stratégie de Des Grieux pour s’assurer le cœur de Manon ? Est-elle efficace ?
- En quoi ce passage peut-il faire dire que Manon Lescaut est un roman moderne ? En quoi ce passage peut-il faire dire que Manon Lescaut est un roman précieux ?
- En quoi ce passage peut-il faire dire que Manon Lescaut est un roman janséniste ?
- En quoi ce passage peut-il faire dire que Manon Lescaut est un roman historique ?

PREVOST, Manon Lescaut, la mort de Manon Comment l’auteur rend-il cette scène pathétique ?

Bonnes révisions !