samedi 8 décembre 2007

Aux TL1, mais aux autres également…

Je ne vous cache pas que vos demandes de corrigés m'ont "piquée au vif".

Voici donc une première correction. Je reste persuadée qu'elle ne vous donnera que ce que donnent les " modèles ", c'est-à-dire une idée de ce qu'un candidat efficace peut produire… et après ? cela vous aidera-t-il à produire vous-même efficacement, cela répondra-t-il à vos questions, cela comblera-t-il vos lacunes ? Rien n'est moins sûr.
J'ai " joué le jeu " du temps limité, le résultat est donc sans références précises au texte et il y aurait sans doute autre chose à dire. Aussi, évitez, s'il vous plaît, de lire ce corrigé comme " la bonne réponse" que vous n'auriez pas faite. Je le répète : d'autres perspectives de réponses étaient envisageables.


En espérant que vous ne vous laissiez pas aveugler par l'accessoire,

C. Lhomeau

vendredi 7 décembre 2007

Analyse des Souhaits ridicules

Les Contes de Perrault au programme de Terminale ne forment pas un ensemble homogène. Tous n'ont pas été publiés à la même date et dans le même recueil, les plus anciens ont paru en 1791 sous la signature de Charles Perrault et ils sont en vers. Les trois contes en vers sont eux mêmes très disparates quant aux sujets qu'ils abordent et aux registres qu'il utilisent, ainsi l'on a pu considérer, à juste titre, que Perrault s'y livrait à des exercices de style propres à divertir les salons mondains de son temps. Le plus inattendu de ces textes est probablement le conte intitulé Les Souhaits ridicules qui est le seul qui ne ressortit nullement au registre merveilleux mais clairement à la satire. Enfin, bien qu'il soit assez éloigné des autres, il contient tout de même en filigrane une profession de foi du conteur Moderne.

* * *


En premier lieu, il convient de s'attarder sur l'exercice de style que constitue le conte à analyser. Et comme on le voit dans les trois textes en vers, l'auteur maîtrise tout à fait un style fait de prosodie un peu maniérée, d'un riche lexique tantôt savant tantôt populaire et de références érudites. Au même titre que les autres textes en vers, Les Souhaits ridicules semblent le résultat d'une création à première vue formelle, consistant à surmonter les difficultés de contraintes que l'auteur s'impose comme un défi dont il relève le gant pour la plus grande satisfaction des salons mondains où sont les premiers auditeurs et plus encore auditrices des exploits littéraires du conteur.

Mais avec Les Souhaits Ridicules, il aura mis la barre très haut
. En effet, ce conte paraît presque détonnant en raison de son sujet vulgaire. Toujours dans la perspective de l'exercice de style, force est de constater que Perrault ne recherche pas la facilité ici, traitant avec élégance un sujet grossier. Et en effet, outre la composition en vers qui confère au texte une forme de légèreté a priori contraire au sujet, le style général du conte par sa mondanité même entretient une distance de bon aloi avec les personnages populaires mis en scène. Il est probable qu'à l'épreuve de cet exercice périlleux, Perrault aura été déclaré lauréat par ses auditeurs contemporains les plus exigeants.

Sans doute Les Souhaits ridicules mérite-il cette distinction, force est de constater néanmoins que le texte ne fait pas partie de ceux que la postérité a élu. Exception faite de Peau d'Âne, et encore parce qu'une version en prose du conte a rapidement circulé, les contes en vers n'ont pas connu le succès retentissant et durable des contes en prose. Quant aux Souhaits ridicules, on peut comprendre qu'il ait semblé ne pas aller vraiment au-delà de l'exercice de style qu'il constitue dans la mesure où de la référence mythologique au point de départ du conte jusqu'à sa chute grotesque, la volonté d'étonner par une certaine virtuosité plutôt que de divertir, affleure régulièrement. Tant et si bien que le conte relève davantage de la curiosité que du génie du genre.

* * *

Isolé dans l'œuvre au programme, Les Souhaits ridicules mérite un examen plus minutieux que celui qu'autorise la postérité seule. Tout d'abord, on peut s'attarder sur la référence mythologique, nulle part ailleurs explicite et développée comme elle l'est ici. Mais, loin d'élever le conte au registre épique ou tragique, cette intervention de Jupiter, par le fort contraste qui s'opère entre sa majesté mythologique et la vulgarité du couple formé par Blaise et Fanchon, accentue cette dernière et avilie quelque peu la première. Il s'agit clairement de ridiculiser les personnages (le titre nous avait prévenu) et non de recourir à un quelconque merveilleux : la satire est patente.

En effet, Perrault s'emploie dans Les Souhaits ridicules à railler le travers (français ?) qui consiste se plaindre de tout et de rien sans discontinuer et, surtout, en pure perte autrement dit pour le plaisir de la plainte. Ainsi Blaise geignant sur son sort et incapable, quand l'occasion lui en est donnée, d'améliorer durablement sa situation. La satire s'affirme à travers l'usage que fait le bûcheron du don divin : point de merveilleux dans cette intervention d'une forme de magie, mais le conventionnel stéréotype des " trois vœux " auquel personne ne croit. Dès lors, leur emploi seul retient l'attention et l'on voit Blaise se fourvoyer, obéissant à ses pulsions plutôt qu'à sa réflexion. Apparemment loin des grandeurs de la tragédie, Perrault par la satire se livre à une condamnation fort voisine des passions.

Cependant, le rapprochement est audacieux si l'on songe au registre grotesque dans lequel verse le conte. Outre la gageure qui consiste à traiter en mondain du boudin, il est permis d'admirer l'audace de Perrault qui regroupe en un même recueil les délicatesses poétiques de Peau d'Âne et la grandeur de Grisélidis d'une part, le grotesque appendice de Fanchon d'autre part. L'énormité de l'image ainsi créée amplifie encore le propos satirique qui, finalement n'épargne personne, pas même les femmes, victimes sans doute de la bêtise des hommes, mais aussi, pour être si enlaidies, de leur duplicité.

* * *

La singularité des Souhaits Ridicules, leur isolement dans l'ensemble des Contes, ne doit pas nous dispenser d'entendre la leçon esthétique que le Moderne Perrault entend y dispenser avec force. Laquelle leçon est valable à divers degrés pour l'ensemble de l'œuvre au programme. Le dédicace du conte est tout à fait explicite sur un point essentiel que Les Souhaits ridicules illustre plus que n'importe quel autre texte: il s'agit naturellement de l'idée que le sujet traité importe peu pourvu qu'on le traite avec talent en quelque sorte. Perrault déclinant une histoire de boudin, signifie clairement son opposition aux Anciens qui ne jurent que par la prétendue hauteur des sujets qu'ils abordent.

C'est encore se moquer de ses adversaires Anciens que d'oser dévoyer le motif mythologique et, nous l'avons dit, il ne le fait que dans ce conte. En effet, la référence absolue des Anciens sont les auteurs de l'antiquité, ceux-là mêmes dont l'épopée ou la tragédie (genres majeurs s'il en est) puisent leur source aux péripéties des dieux de l'Olympe. Le Jupiter de Perrault cédant, comme un vieillard fatigué, aux plaintes d'un fruste bûcheron, exprime clairement la position des Modernes qui prétendent s'affranchir de la tutelle antique.

Enfin, bien qu'il emprunte en partie à la mythologie, sous les formes pour le moins ironiques que nous venons d'examiner, le conte des Souhaits ridicules évoque sans conteste le fabliaux du Moyen Âge, par son sujet, ses personnages et le milieu auquel ils appartiennent. Ce Moyen Âge honni des Anciens pour ses propensions soit au merveilleux, soit à la farce vulgaire, voici que Perrault le revendique pleinement. Ce n'est plus une leçon, c'est l'estocade !

* * *

Ainsi, en raison de l'exercice de style épineux qu'il suppose et de la satire sociale virulente qu'il propose, Les Souhait ridicules est un conte véritablement surprenant et néanmoins, il contient peut-être la profession de foi la plus explicite de Perrault le Moderne. Bien que la postérité ne lui ait pas fait une place vraiment significative, la lecture de ce texte vaut au moins pour la lumière dont il éclaire, même modestement, le reste de l'œuvre. Si chaque conte de Perrault possède ses caractéristiques propres, on peut se demander si aucun d'entre eux offre autant de singularités que Les Souhaits ridicules.






mercredi 5 décembre 2007

Je ne sais plus ce qu'il vous manque…

Je me souviens avoir promis ceci :

Vladimir Propp et les fonctions du contes

Pour ce folkloriste russe , " avant d'élucider la question de l'origine du conte, il est évident qu'il faut savoir ce qu'est le conte ". Toute étude des origines du contes et de son sens explicite ou implicite nécessite donc une étude préalable de sa forme.

Propp analyse un corpus d'une centaine de contes merveilleux de la tradition russe. Il fait apparaître des " variables " (noms et attributs des personnages) et des " constantes " (fonctions qu'ils accomplissent : par " fonctions " il désigne l'action d'un personnage, définie du point de vue du rôle qu’elle tient dans la progression de l'intrigue).
Il établit une liste de 31 fonctions " qui représente la base morphologique (qui concerne la forme) des contes merveilleux en général ". Ces fonctions peuvent ne pas être toutes présentes dans un conte, mais s'enchaînent dans un ordre identique, qui ne doit pas être perturbé par le conteur, libre à lui en revanche de choisir d’incorporer au récit les fonctions qu’il souhaite.
Elles se regroupent par couples (interdiction / transgression, interrogation / information, combat / victoire, etc), par ensembles (mise à l'épreuve du héros, sa réaction, sa récompense) ou sont isolées (mariage, etc). Ces fonctions sont organisées à partir de deux origines : un manque ou un méfait initial, jusqu'à sa réparation finale, l’une et l’autre entraîne leur propre enchaînement.



Liste des 31 fonctions

1. Éloignement
2. Interdiction
3. Transgression
4. Interrogation
5. Information
6. Tromperie
7. Complicité
8. Méfait ou manque
9. Médiation, moment de transition
10. Début de l’action contraire
11. Départ
12. Première fonction du donateur
13. Réaction du héros
14. Réception de l’objet magique
15. Déplacement dans l’espace
16. Combat
17. Marque du héros
18. Victoire
19. Réparation du maque
20. Retour du héros
21. Poursuite
22. Secours
23. Arrivée incognito
24. Prétention mensongère
25. Tâche difficile
26. Tâche accomplie
27. Reconnaissance
28. Découverte de la tromperie
29. Transfiguration
30. Punition
31. Mariage

Faites très très très attention, cette anayse intervient a posteriori : Perrault ne s'est pas demandé : " Tiens, cette fois, quelle combinaison de fonctions vais-je élaborer ? "; non, vous pouvez vous amuser à faire cela qui aura nom " exercice de style ".

Source : Vladimir Propp : Morphologie du conte, Seuil, Paris, 1965

Mais à part ça, que voulez-vous concernant Perrault et, désormais, Diderot ?

C. Lhomeau

dimanche 2 décembre 2007

Exposés ?

Bouteille à la mer:

Où en sont vos exposés ? Et vos lectures ?

Ne me répondez pas que vais encore devoir tout faire !!

C. Lhomeau

Est-ce qu'on travaille demain ?

Chloé a eu la bonne idée de se demander si le DS était maintenu demain.

Mais que sera demain ?

Si vous avez des infos à ce sujet, nous sommes plusieurs, je pense, à être preneurs.
J'ai pris la décision suivante s'il y a retour à la normale : le DS sera pour mardi 8h, le temps de se retourner et les deux heures de lundi seront consacrées soit à la philosophie de Jacques, soit à des conseils méthodologiques et sans doute aux deux.

Dormez bien et ne vous couchez pas trop tard,

C. Lhomeau

mercredi 14 novembre 2007

Erreur MONUMENTALE !

Certes, mais vous aurez naturellement rectifié : Arlequin valet de deux maîtres est une œuvre de Goldoni (auteur dramatique italien) et non de notre Marivaux national…
Merci à Charlotte de sa sagacité et honte sur moi et mes télescopages (oui, c'est ainsi que je nomme certaines de mes erreurs fatales, c'est moins douloureux).

Bon, cela fait néanmoins une pièce à lire…

C. Lhomeau

jeudi 8 novembre 2007

Toutes mes excuses

Les articles publiés furent moins nombreux qu'annoncé, je vous prie de m'en excuser. Rien de très grave cependant : nous avons du temps devant nous…

Aux quelques-uns qui souhaiteraient prendre un tout petit peu d'avance, j'annonce les lectures à faire dans de brefs délais :

Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos
Dom Juan (à relire pour la plupart d'entre vous) de Molière
Le Barbier de Séville de Beaumarchais ou Arlequin valet de deux maîtres de Goldoni

La CHANCE que vous avez de faire pour la première fois de telles lectures ! Que vous me croyiez ou non, je vous le dis, je vous envie.

C. Lhomeau

dimanche 21 octobre 2007

Riquet

Merveilleux et réalisme dans les Contes de Perrault et les gravures de Doré

Gros plan sur… Riquet à la Houppe

Introduction : nous avons vu en classe que Doré choisit de n'illustrer qu'un épisode du conte, qui plus est le seul que l'on puisse qualifier sans hésitation de merveilleux. En effet, ces homoncules sortis de terre pour apprêter le banquet du mariage relèvent du prodige féerique et s'apparentent aux lutins farceurs et bienveillants des récits merveilleux. Mais, bien qu'il rattache le conte au registre merveilleux, cet épisode n'en semble être qu'un ornement accessoire, il pourrait être supprimé sans nuire véritablement à la trame narrative.
On en déduit que les contes de Perrault ne sont pas exclusivement merveilleux (mais n'allez pas pour autant raconter qu'ils ne le sont pas) et que Doré accentue les effets de ce registre par la représentation privilégiée qu'il en donne ?
Eh , pourquoi pas ? On peut toujours essayer…
Selon le plan suivant :

A- Une gravure merveilleuse ?

a- Oui : l'épisode retenu, le cadre forestier majestueux, la représentation des marmitons, l'inspiration mythologique (Riquet = un Orphée de contes de bonnes femmes).

b- Non : la satire est trop grande, voyez cette princesse idiote, ce Riquet docte voire pédant, ces homoncules qui nous tournent le dos et exécutent un ballet grotesque sous la baguette d'un chef burlesque.

c- En réalité, la gravure est hybride, bien plus que tout autre : en règle générale, Doré choisit une dominante par illustration (caricature et réalisme ou merveilleux romantique voire gothique), il peut mélanger les registres pour un conte (voyez l'opposition entre la première gravure pour BBD et les autres), rarement pour une illustration. Avec Riquet il semble hésiter entre cadre merveilleux et personnages caricaturaux, dans une telle indétermination, la caricature finalement l'emporte.

Pour plus de précisions sur la gravure, voyez le cours.

B- Le merveilleux du conte

a- L'épisode illustré : un ornement scénique, en aucun cas un moteur de l'action. Relisez le texte, vous verrez, il n'est pas "utile" que les cuisiniers sortent de terre pour que le récit avance : la princesse est intriguée par le bruit qu'ils font, certes, mais ils auraient pu en faire tout autant à la surface… Il s'agit donc bien de nous rappeler au registre merveilleux par un biais quasiment accessoire et néanmoins esthétique. Et pourquoi nous rappeler à l'ordre ainsi à ce moment ? Peut-être parce que, entre un prince laid mais beau parleur et une princesse idiote mais belle, nous eussions pu croire que nous lisions un récit satirique exclusivement…

b- Souvenez-vous de vos objections : mais, et les fées ? Y a des fées quand même ! (oui, quand c'est vous qui parlez, c'est vert, pourquoi ? je sais pas… et quand c'est moi "hors cours", c'est saumon parce que c'est comme ça) Rappelez-vous mes réponses et vous aurez la matière de cette partie de la démonstration, elle vise à relativiser considérablement le recours au merveilleux chez Perrault, dans Riquet en tous cas.

c- Bref, le merveilleux serait de pure forme dans Riquet ? Quant à la trame narrative, oui presque. Quant au cadre, presque également : cette forêt où les rencontres décisives ont lieu est bien trop stéréotypé (ou non identifiée) pour être à proprement parler merveilleuse. Quant au milieu social, c'est moins sûr, il y a du merveilleux chez ces princes et princesses aux parents excessifs (elle est tout de même incroyablement sorcière la mère des princesses, non ?) Enfin, du point de vue d'une représentation parfaite : c'est l'art oratoire et conversationnel atteignant à un idéal fort peu réaliste (voyez encore ce qui fut dit en cours à ce sujet des discours rapportés dans ce conte et de ceux qui ne le sont pas…)

C- Bon, et le réalisme ?

a- Celui de la gravure ? Alors là, ça ne va pas être simple, caricature burlesque si on veut, mais réalisme, que nenni ! D'ailleurs, vous pouvez vous reporter une fois de plus au cours pour relativiser grandement le réalisme de Doré : il représente un loup pour un loup, un chat pour un chat, un feu pour un feu, etc. certes, mais au-delà de cette obéissance soit aux fantaisies de Perrault (animaux doués de parole), soit à la représentation d'une réalité quotidienne et anecdotique (ustensiles, meubles, animaux), aucun réalisme "flaubertien" je vous l'ai dit en classe. Mieux, une vraie prédilection souvent pour le merveilleux virant au fantastique.

b- Davantage de réalisme dans le conte ? Oui, sans doute et cela a déjà été dit en cours, mais pas plus "flaubertien" que le précédent, évidemment. Pour une construction convenable de ce développement, rappelez à vous d'abord le réalisme social : avec Riquet celui des relations à la cour ; un réalisme teinté de satire bien entendu. Voyez la belle princesse enfin intelligente qui devient même un conseil pour son roi de père, tandis qu'il ne fut jamais question de cela pour sa sœur… Je vous laisse imaginer le sort fait aux laides et sottes !

c- Ce sont précisément ces signes de la présence de la société du XVIIe dans les Contes qui, les inscrivant dans une époque, les ancre de la plus sûre manière dans la réalité. Avec Riquet, pensez notamment à l'importance de la conversation brillante comme preuve d'un esprit supérieur : est-ce à cela vraiment qu'aujourd'hui on identifierais l'intelligence ? Non, "le beau parleur", est largement déprécié : c'est celui qui vous "embobine" et vous fait avaler n'importe quoi, il est assimilé à une forme de malhonnêteté. Un conte qui est une "défense et illustration" de l'art de la conversation est bien démodé finalement.

Conclusion : les Contes et les gravures de Doré ressortissent les uns et les autres au registre merveilleux, nous l'avons dit. Leur classification dans le registre réaliste demeure assez problématique pour les gravures dont l'ambition semble tout même être ailleurs ; elle est plus pertinente avec Perrault, à condition de ne pas sombrer dans l'anachronisme et de bien comprendre le terme de réalisme comme représentation de la société d'une époque. Merveilleux, l'art de l'illustrateur se distingue par son élan vers un fantastique gothique correspondant à une esthétique déjà presque dépassée lorsqu'il la met en œuvre. Tandis que le Moderne Perrault innove en s'affranchissant par le recours au merveilleux du conte des rigueurs classiques tout en continuant de tenir un discours pertinent, souvent satirique, sur ses contemporains. Tel est l'un des secrets majeurs de la réussite des Contes (en prose tout particulièrement) qui instruisent (bien plus encore que leur auteur ne pouvait l'imaginer) sans cesser un instant de divertir pour le plus grand plaisir de Camille.

Chers élèves, je vous le dis tout net, j'ai en grande partie rédigé ce travail mais je ne le ferai pas à chaque fois, loin de là.












Création

Chers élèves,

Chose annoncée, chose faite.

Vous pouvez :
— consulter les articles du blog, ils complètent pour le moment le cours sur Perrault et Doré
— poser des questions via les commentaires

N'hésitez pas à vous servir de cet outil pour vérifier vos connaissances et votre bonne compréhension du travail mené en classe.

Au travail,

C. Lhomeau